Qu'est ce que les dysménorrhées secondaires?
Les douleurs vues précédemment sont généralement bénignes. Cependant, si elles deviennent handicapantes, empechent de vivre normalement, il faut consulter un médecin, généraliste ou gynécologue, une sage-femme ou en parler à son pharmacien. En effet, les dysménorrhées peuvent etre d'origine pathologiques, elles sont alors malignes.
L'endométriose est l'une des maladies fréquentes, mais un canal cervical trop étroit, c'est-à-dire que le passage entre le vagin et le col de l'utérus ne se fait pas bien, peut éventuellement occasionner la survenue de dysménorrhée secondaire.
L'endométriose
La maladie la plus courante responsable des dysménorrhées secondaires est l'endométriose. Dans le cas où la femme souffre anormalement on entreprend des investigations, comme une cœlioscopie. Celle-ci peut mener au diagnostic d'une endométriose. Dès lors qu'elle est traitée, la personne n'a, en principe, plus mal.
L'endométriose est une maladie gynécologique évolutive qui touche environ 2% des femmes, affection dont l'origine n'est pas tout à fait déterminée, elle touche surtout les femmes jeunes jusqu'à 35 ans.
L'endométriose se caractérise par la présence anormale de fragments d'endomètre, à l'extérieur de l'utérus, sur les organes génitaux comme le corps de l'utérus, les ovaires, mais également le péritoine ou le rectum.
Lorsque l'ovule n'est pas fécondé, l'endomètre se nécrose, il est éliminé durant les règles puis renouvelé. Lorsque ces tissus se développent à l'extérieur de l'utérus, lors d'une endométriose, ils ne peuvent pas être évacués et provoquent les manifestations de la maladie.
L'endomètre étant sous influence des hormones du cycle sexuel, les fragments de la muqueuse seront également soumis à ces changements, ce qui explique une partie des symptômes.
Les symptômes d'une endométriose varient en intensité d'une femme à l'autre. Cette maladie est diagnostiquée en plusieurs années. Dans les cas d'adénomyoses utérines, il est souvent impossible de détecter la maladie chez la jeune fille même avec une coelioscopie.
Les symptômes sont des douleurs abdominales basses et des saignements en dehors de la période de menstruations. L'infertilité est une complication fréquente (près de 40% des cas) et des douleurs lors des rapports sexuels sont souvent rapportées. Dans le cas de l'endométriose légère, les fragments se fixent sur l'utérus, les trompes de Fallope. Dans une forme plus sévère, des kystes (de la taille d'unte tête d'épingle) se forment dans la cavité utérine ou sur l'ovaire.
Traitements
Nous développerons les différents traitements possibles dans des prochains atricles: 11/02, 11/02, 15/02
Dans le cas de dysménorrhées secondaires et particulièrement l'endométriose, il est possible de faire recours à la chirurgie. Cette méthode n'est utilisée qu'en cas d'infertilité non soignée par hormonothérapie. Elle consiste, tout en conservant les organes de la reproduction, à enlever les kystes endométriosiques sans altérer les ovaires et à libérer les adhérences qui gênent la mobilité des trompes.
Dans les cas sévères d'endométriose une ablation partielle ou totale de l'utérus est envisageable.
L'hormonothérapie simule un état de grossesse ou de ménopause.
On disait autrefois que les douleurs disparaissaient après le mariage, cette affirmation s'avèrant fausse on a ensuite prétendu que c'était la grossesse. Cette affirmation n'est pas tout à fait fausse. En effet, pour des femmes ayant souffert d'endométriose, une grossesse peut la faire disparaître temporairement ou définitivement. Cependant cette méthode n'est pas un traitement. Elle n'est pas sure et la motivation d'une grossesse ne doit pas être à visée médicale!
Dans tous les cas, lors de la ménopause, les symptômes disparaissent et les kystes régressent.
De manière générale, une prise en charge psychologique ou le soutien moral des proches peut aider une femme souffrant de dysménorrhées à mieux les supporter.